31 octobre 2024
par Communiqués de presse
Indignés par les coupes de services en francisation à l’éducation des adultes, les représentants du Syndicat de l’enseignement de la Côte-duSud (CSQ) ont fait parvenir une lettre officielle à monsieur Mathieu Rivest, député provincial de la Côte-du-Sud pour témoigner de leur mécontentement et des conséquences néfastes sur les équipes enseignantes en francisation du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud.
Sur notre territoire seulement, ces coupes représentent à terme la fermeture de plusieurs groupes et la réaffectation de plusieurs enseignants (es) au tournant du début de l’année scolaire, sans compter les multiples personnes ayant à cœur d’apprendre le français qui se retrouvent sur des listes d’attente pour obtenir un service qui était pourtant disponible.
« Alors que le ministère de l’Éducation sabre dans la francisation offerte dans les centres d’éducation des adultes, des profs de la région perdent cavalièrement leur emploi durant l’année, on change leur tâche et des personnes immigrantes n’ont plus accès à des cours de français. Quand le gouvernement dit vouloir valoriser les enseignants et faire de l’enseignement du français une priorité, on comprend que ce sont seulement des beaux discours et qu’il ne joint pas la parole aux actes. « Je tiens par contre à souligner l’humanisme dont a fait preuve le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud dans le traitement de ce dossier jusqu’à présent. Nous avons travaillé conjointement à ce que cette coupure de services, dont personne n’est responsable localement, soit plus douce dans les circonstances », a fait savoir Nancy Gauvin, présidente du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud.
Pour les représentants syndicaux de toute la province, ces coupes sont carrément injustifiables sachant que le financement alloué à la francisation, transféré par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) au ministère de l’Éducation est demeuré le même par rapport à l’an dernier et que la décision de couper relève d’une commande de l’Éducation. Malgré tout, on assiste à un démantèlement des services de francisation offerts dans les centres d’éducation des adultes sans aucune garantie que le MIFI puisse desservir la région ou assurer un niveau de service comparable, contrairement au discours public du gouvernement.
« Les enseignants qui perdent leur emploi ou voient leur tâche affectée avaient pourtant choisi de travailler à l’éducation des adultes. Plusieurs se sont développé une solide expertise au fil des ans. La francisation, c’est plus que l’apprentissage du français, c’est la transmission des codes de notre culture et de notre société. Le gouvernement doit changer de cap et s’assurer que les services de francisation puissent continuer à être offerts à la hauteur des besoins réels dans les centres de services scolaires, en toute cohérence avec le financement octroyé par le MIFI », a conclu Nancy Gauvin, présidente.
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), auxquelles le Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud est affilié, mènent d’ailleurs une campagne publicitaire à la radio depuis quelques jours pour dénoncer ces coupes de services incohérentes et inadmissibles.